Prologue : En
cet été 1975, javais terminé ma
1ère année d'I.U.T. à Lannion (Département
des 'Côtes-du-Nord' jusqu'en 1990). Avec
mes anciens copains de lI.S.I.N. de
Nancy (où j'avais raté la 2ème
année), nous avions envisagé un séjour
aux États-unis pendant les grandes
vacances.
Mais en tant qu'étudiants désargentés,
comment faire ? Travailler sur place
pardi ! Ces copains avaient dégoté je
ne sais comment une adresse pour
récolter du tabac au Canada.
Nous devons tous nous retrouver à Paris,
à l'aéroport de Roissy plus exactement. Détail
à souligner : je n'avais encore jamais
pris l'avion..
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Mercredi 23 juillet
1975 : De la belle Bretagne à la
belle province.
Minuit, grand départ pour une
tournée de 2 mois dans le nouveau monde,
enfin
un tout petit bout. Je me
trimbale une angine en plus de mon sac à
dos, ce qui ma résolu à prendre
le train. Heureusement, je n'ai plus trop
de température et j'arrive à tenir
debout depuis ce matin. Cest parti
pour laventure (en train !).Paris : 6h. Roissy :
7h45 : un machin extravagant, on se
demande comment ça tient debout. Il a lair
de se soutenir tout seul, tout rond avec
5 tubes digestifs transparents au milieu.
On voit les gens se faire avaler par ce
truc là sans sourciller. Lavion,
de lintérieur, on dirait un bateau.
Lextérieur, je ne sais pas, nous
ne lavons jamais vu.
Nous trouvons New
York sale, d'ailleurs nous ny
restons pas. Son métro, par contre, est
assez génial ; dégueulasse mais amusant
avec ses graffitis. Après notre premier
hamburger, nous prenons le bus de nuit
jusquà Montréal.
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Jeudi 24 juillet 1975 :
Montréal.
Quatre jours sur place afin d'y
dénicher une voiture doccasion qui
puisse nous contenir tous (car j'avais
oublié de vous le dire, nous sommes 8),
et de trouver un agent dassurance
qui nait pas froid aux yeux. Visite
du vieux Montréal ; le métro, lexpo,
et nous voilà partis dans notre belle
Chevrolet bleue (4 devant, 4 derrière),
direction Toronto. Il est vrai que nous
sommes plutôt serrés à l'avant, même
si nous sommes tous assez minces. Nous
avons bien essayé 3 devant et 5
derrière mais ce n'était pas tenable.
La Chevrolet a une bonne dizaine d'années
et est pas mal cabossée. Le principal, c'est
que son moteur tourne rond et qu'elle
soit à la hauteur de notre bourse. Nos
spécialistes en mécanique auto (dont je
ne fais pas parti) ont donné leur feu
vert. |
(Toutes les miniatures
peuvent être agrandies en cliquant
dessus.)
Tellement nombreux
qu'on ne voit plus notre Chevrolet.
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A la recherche de boulot :
Nous nous arrêtons à l'adresse que
l'on nous avait donnée mais le boss nous
stoppe tout de suite : lui n'a pas de
boulot pour nous, mais il nous indique
les champs de tabac et de fruit où nous
pouvons en trouver. Nous repartons en
traversant Toronto, tranquillement sur
une autoroute à
16 voies. Et
pendant deux jours, nous posons la même
question : I would like to
know if you need help for tobacco :
que dale.
Nous traversons la région en couchant à
la belle étoile et en mangeant dans des
'fast food'. Cela nous convient très
bien et il est de toute façon difficile
de trouver autre chose ici le long des
routes.
Jusquà ce quon se retrouve
tout bêtement devant les chutes du
Niagara (Niagara Falls) : tout à
fait comme nous l'imaginions, mais
sacrément plus impressionnant quand on a
le nez dessus. Dès qu'il y a un peu de
soleil, on peut y voir un arc-en-ciel
dans les brumes qui se forment au-dessus
des remous.
Le soir, nous nous couchons dans un
endroit retiré, du moins nous le
pensions. A minuit, les deux qui avaient
choisi de dormir dans la voiture afin de
se mettre à labri des moustiques
ont le droit dêtre réveillés par
la torche de deux policiers, qui avaient
sans doute dautres chats à
fouetter puisquils repartent aussi
sec. Le lendemain, même topo en plus
sérieux : cest quils
commencent à devenir emmerdants ces
flics. Nous avons le droit à tout le
toutim, deux voitures avec leurs feux
tournoyant 100m à la ronde. Ils nous
réveillent, demandent nos papiers à
Noche et à moi (les autres couchaient à
la belle étoile on ne savaient où). |
Une petite pause devant les fameuses
chutes du Niagara. |
- Oh, you are french !
(Ah, vous êtes français !). Ils nous demandent
ensuite les papiers du véhicule. Comme
ce nétait pas nous qui les avions,
nous faisons semblant de les chercher.
Tout en cherchant, nous faisons tomber un
passeport
- Eh, bring me that (Apportez
moi ça).
Puis un autre
- But how many are you ?
(Mais combien êtes-vous donc ?).
- 8 répondons nous.
- Where ? (où donc ?).
- We dont know. (on nen
sait rien).
Cela aurait pu
donner lieu à une battue dans les
fourrés alentour si Jean-Yves Guérin (notre
chauffeur en chef) nétait pas
arrivé à ce moment là pour montrer aux
pandores les papiers du véhicule.
- Pourquoi êtes vous ici, en
dehors des routes principales ?
- Bof, nous nous promenons.
- Vous avez l'intention de
travailler ?
- Oh non, bien sûr.
Nous aurons tout de même droit à une
heure de vérifications.
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Au turf, camarades ! :
Le lendemain, nous repartons à la
recherche de boulot, et en trouvons enfin
dans la cueillette de pêches. Deux d'entre
nous travaillerons dans un autre champ à
coté, toujours de pêches.Pendant les 3 semaines
que dureront ces travaux des champs, nous
dormirons dans un camping non loin de là.
Lorsque nous fermons les yeux les
premiers soirs, nous voyons des pêches
partout. Nous sommes vingt employés dont
une dizaine de noirs, un Sioux et 4
québécois.
Trois semaines de ce
putain de boulot à $2.40 de l'heure, 9
à 10 heures par jour, ce qui nous
ramènera au total, en tenant compte des
heures de pluie, environ $400 (1600 FF)
par personne. La pêche, c'est pas trop
fatiguant, il y a de l'ombre, mais leur
duvet irrite la peau et cela démange. De
plus, elles sont traitées à mort et
nous avons plein de produit sur nos
vêtements et nos pognes.
Le patron ne nous met pas souvent à
travailler avec les noirs, car ceux-ci
vont bien plus vite que nous. Mais nous
aimons beaucoup quand cela se produit car
alors nous ne voyons pas le temps passer
: tout en cueillant deux fois plus vite
que nous, ils chantent et rigolent toute
la journée. Quant au Sioux, son visage
crevassé et bouffi fait peur à voir. Il
compense cet inconvénient par sa bonne
humeur et n'arrête pas de nous répéter
: Take it easy ! , que l'on
pourrait traduire par 'Vas-y mollo mon
gars !'.
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Dimanche 24 Août 1975
: En route pour Toronto.
Nos trois semaines de paye en poche,
nous reprenons la route, direction
Toronto (Si j'avais une belle auto, la la
la, je partirais pour Toronto
). On
nous indique une auberge en plein centre
pour 50 cents avec repas à emporter et
petit déjeuner : on croit rêver. Bien
sûr, c'est un peu crado et je préfère
mettre fric et papiers dans mon slip,
surtout la nuit mais c'est facilement
tenable. Si vous allez à Toronto, je
vous donne l'adresse, ça vaut quand
même le coup : Stop-over, collège
Street.
Lundi 25 Août : Visite de Toronto.
Nous nous éparpillons dans la ville
pour faire un peu de shopping (comment
traduit-on shopping en anglais, déjà ?).
Nous montons ensuite
au 55ème étage de l'un des
plus grands buildings, d'où l'on domine
toute la ville sauf son immense tour de
550 et quelques mètres (presque 2 fois
la tour Eiffel) qui n'était pas encore
ouverte au public. Il semble que cela
soit la plus haute construction mondiale.
De notre camping de Sainte Catherine, à
30 km, on la voyait très distinctement,
en se demandant bien ce que c'était.
La 'C.N.Exibition'
et 'Ontario place' ne nous ont pas
laissé de souvenir impérissable. La
Young Street regroupe les grands magasins,
boutiques, restaurants, cinés, boîtes
de Strip-tease et prostituées.
Mardi 26 Août :
Toronto __>
Barrié.
Départ vers le Nord assez tard,
après un nouvel arrêt par la police qui
s'est demandée pendant un bout de temps
si elle devait nous laisser continuer
notre route. Le flic était très
étonné que l'on ait acheté notre 'char'
(voiture en québécois) à Montréal,
autrement dit que l'on ait réussi à
faire tant de chemin, et ne nous donnait
pas la moindre chance d'arriver jusqu'à
North Bay, ce en quoi il s'est foutu le
doigt dans l'il.
Il nous demande
également si nous avions déjà eu des
ennuis avec la police. "Oh, de temps
en temps", lui répondons nous,"et
même pas plus tard qu'hier, à cause du
bruit et de la forme du véhicule (bien
défoncé), mais cela n'a pas été plus
loin".
Ce que nous lui avons tu, par contre,
c'est le PV auquel nous avions eu droit
avant-hier et qui ne sera bien entendu
jamais payé. A la sortie de Toronto,
nous visitons un village de pionniers
puis couchons au camping de Barrié.
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Mercredi 27 Août :
ennuis mécaniques.
Après un grand plongeon au saut du
lit dans la piscine du camping, nous
traversons North Bay pour arriver le soir
à 'Notre Dame du Nord' avec notre
radiateur percé. Heureusement, nous
sommes de nouveau au Québec et il est
plus facile de s'expliquer en français :
un petit coup de soudure et c'est reparti.
Mais avant de
repartir, laissez-moi faire un petit
flash-back sur les divers incidents
mécaniques auxquels nous avons eu droit
dès le premier jour : changement des
bougies (prévu), un pneu à hernie (moins
prévu) ; puis un pot d'échappement qui
se barre de temps en temps, le 2ème
qui s'est barré tout à fait, le moteur
en feu (d'où changement des fils de
bougie et resserrage du carburateur),
ampoules de frein, fusibles et j'en passe
Jeudi 28 Août :
Arrivée à Noranda-Rouyn à midi
pour visiter l'usine de cuivre. Sortie le
soir en boîte et coucher près de l'auberge
de jeunesse, qui fermait.
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Vendredi 29 Août : Noranda-Rouyn __>
Amos.
Arrivée à Amos, un bled de 10000
habitants avec son émetteur radio et sa
boîte de strip-tease. Après une sortie
canoë, nous plantons nos tentes sur la
plage et nous nous précipitons au strip-tease,
dont les numéros intégraux ne se voient
sans doute pas à Paris (j'en bande
encore !).
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Nous nous glissons
dans la peau de pionniers trappeurs. |
Samedi 30 Août : Chibougamau,
toute petite incursion dans le grand nord.
Réveil assez tôt car nous avons un
long trajet à faire jusqu'à Chibougamau,
à environ 350 km vers le Nord-Est. La
route est désertique, nous traverserons
seulement 2 ou 3 minuscules villages.
Puis 30 km de route pierreuse et un petit
arrêt chez les indiens Cree, ou plus
exactement dans le bistro où ils se
prenaient une cuite.Chibougamau
est le point le plus au Nord auquel nous
avons accédé par la route. Pourtant
quand on regarde une carte, nous ne
sommes qu'à 500 km de Montréal et il en
reste 1500 pour atteindre la pointe nord
du Canada ! De là, mes collègues
prirent un hydravion pour faire une
ballade d'une heure en direction du Nord
ce qui, pour ma part, ne m'a pas tenté.
En repartant en
direction du Sud-est, nous traversons un
grand parc pour se retrouver au bord du
lac St Jean, à St Félicien d'abord puis
à St Gédéon en passant par 'Pointe
bleue', où nous trouvons de l'artisanat
indien.
Dans chaque village
indien rencontré, il nous faut
reconsidérer nos certitudes mythiques :
si on les imaginait comme dans les
western, nous devons déchanter : leurs
tentes en peau ont été remplacées par
des maisons en bois, entourées de bric
et de broc de part et d'autre d'un chemin
de terre pierreuse.
Le temps est
dégueulasse, il n'arrête pas de
pleuvoir. Aucune raison donc d'être
attirés par le lac. Nous prenons alors
la décision de continuer sur Chicoutimi.
Seulement, avec un seul pot d'échappement
(sur les deux), ça pète sans arrêt. Et
comme en plus, on ne peut plus fermer la
bagnole, ça va être coton pour la
revendre, ce que nous pensions faire à
Québec. Car depuis quelques jours, tout
le monde a des projets différents et on
commence à s'engueuler. Mais à
Chicoutimi, on répare la voiture et c'est
reparti direction le St Laurent et
Québec. La région est vraiment
magnifique.
L'entrée dans la
ville de Québec est assez rocambolesque,
entre deux bagnoles de flics. Nous sommes
obligés de descendre de notre tas de
ferraille les bras en l'air, pour subir
face au mur une fouille en règle. On se
serait tellement cru dans un film
policier américain, que nous n'arrêtions
pas de nous fendre la gueule. En
apprenant que nous étions français,
sans doute à cause de notre accent (hé
oui, d'après eux, ils n'ont pas d'accent,
c'est nous !), ils se sont montrés très
sympathiques. La ville de Québec m'est
apparue assez décevante et chère, ce
qui s'explique à mon avis par tous les
touristes américains que l'on y voit.
Un trou d'une
semaine dans mon carnet. Le temps de la
revente de la voiture je suppose.
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Tous ces
kilomètres pour voir ça ?.
Au moins, ils ont l'électricité
pour regarder un bon western à la télé.
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Dimanche 07 Septembre
: Québec.
Je me retrouve tout seul et à pied
à Québec. Les autres sont partis car
ils voulaient repasser à Montréal.
Lundi 08 Septembre : Québec __>
Montréal.
J'avais dans l'idée de partir dans
le Maine (aux USA) mais il y avait un tel
enchevêtrement d'autoroutes que, après
avoir fait plusieurs cercles sans m'en
apercevoir, je me suis retrouvé sur la
route de Montréal qui longeait le St
Laurent, pour y arriver le soir. J'y
reste le lendemain pour les dernières
emplettes de souvenirs.
Mercredi 10
Septembre : Montréal __>
Warrenburg.
Départ de bonne heure en stop. Le
passage de la frontière Canada __>
USA se fait sans problème mais je
reste ensuite 4 heures à glander sur le
bas-côté avec le pousse en l'air.
Heureusement, un mec sympa accepte de m'emmener
ensuite jusqu'à l'auberge de Warrenburg.
Il venait de se
faire pincer à la frontière pour
détention de drogue et avait dû
débourser $100 : il avait juste oublié
de l'enlever du dessus de son siège !
Comme quoi l'usage du cannabis est d'une
terrible banalité de ce coté-ci de l'atlantique.
Le paysage est
vraiment sublime, en traversant le parc.
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Jeudi 11 Septembre :
Warrenburg __>
Peetskill.
Je parcours la route de Warrenburg à
Albany en 3 fois puis me mets en bout de
file, en 7ème position. Je me
vois mal parti mais suis pris au bout d'une
½ heure. Nous discutons avec le
chauffeur de choses et d'autres jusqu'à
ce qu'il me demande si je suis catholique
! Ayant été baptisé sans que l'on me
demande mon avis, je lui réponds que oui
mais ne peux m'empêcher de lui demander
la raison de cette question. Il me
répond qu'il connaît un édifice
catholique qui héberge gratuitement les
bourlingueurs de mon espèce. Super, je
ne demande pas autre chose. Il me descend
alors à Peetskill devant celui-ci.Là, je demande s'il y
a un bus pour New York City et on me
répond approximativement : "60 feet
at the bottom of the street" (20m en
bas de la rue), vers 10h demain matin. Je
ne pouvais vraiment pas mieux tomber. D'autant
que les informations de mon chauffeur s'avèrent
exactes : je suis nourri et logé
gratuitement. Ici sont soignés alcoolos
et drogués. Il semble que les gens se
méfient : lorsque je suis sorti prendre
l'air dans le petit parc situé autour de
la pension, une voiture a fait demi-tour
pour me suivre un moment à distance.
Mais tout le monde est sympa.
Vendredi 12
Septembre : Peetskill __>
New York.
Arrivée à New York à midi après
avoir traversé Harlem et Manhattan. Au
bureau de renseignements touristiques, on
me répète 2, 3 fois d'un drôle d'air :
"faîtes vachement gaffe" (en
anglais évidemment).
Je trouve une
chambre à $5.40 dans un hôtel crado, le
'village hôtel' en plein Greenwitch
village. Je choisis la 3ème
chambre qui m'est proposée, étant la
seule qui ferme de l'extérieur avec un
cadenas mais pas du tout de l'intérieur.
Au coucher, je
coince la porte avec mon lit, après
avoir écrasé 2 ou 3 bestioles. Je
préfère même prendre mon sac de
couchage plutôt que de me glisser dans
ces draps douteux !
Samedi 13
Septembre : New York.
L'aprèsmidi, je circule dans
Manhattan ; le State Empire Building et
Central Park dans lequel je ne suis pas
entré parce que j'avais la trouille (il
pleuvait et il n'y avait donc pas un chat).
Promenade le soir à Greenwitch jusqu'à
l'East Village.
Dimanche 14
Septembre : New York, vol retour.
En allant fouiner et acheter quelques
disques à $4, je rencontre dans
Washington Square une espèce de
conférence multiple de l'Unitificated
church sur la lutte contre le communisme,
ce qui m'a fait rigoler. J'ai essayé de
discuter un moment avec eux mais je
voyais bien que ce n'était pas facile et
qu'ils n'avaient pas l'idée de se
demander s'il ne pouvait pas y avoir
quelque chose chez eux qui clochait aussi
: impensable par définition. Ils
paraissaient vraiment désespérés
lorsque je leur ai appris qu'en France,
la moitié de la population était de
gauche. Il m'a semblé qu'ils avaient une
vue du monde très restreinte. Pendant ce
temps là, devant leur tableau noir, les
conférenciers continuaient leur rengaine,
avec pour la moitié d'entre eux les
arbres pour tout spectateur. Ce n'est qu'une
fois en France que j'ai appris que 'Unitificated
church' était le nom officiel de la
secte Moon.
Après cet
intermède, je me dirige vers l'aéroport
avec 5h d'avance. Trois de mes copains m'y
rejoignent et nous nous envolons,
toujours sur un 747. C'est le pied, là-dedans
: cinéma, musique individuelle, bouffe,
boissons à volonté, et tout le
personnel vraiment sympa.
Et voilà, c'est
fini, les études vont reprendre à
Lannion.
Mais avant, faisons
le décompte de tout ce que je ramène :
Veste canadienne achetée au Woolworth de
Chicoutimi : $20.
1 tee-shirt de l'Ontario $2
1 tee-shirt 'Passing thru' $4
2 bouteilles de Bourbon : $6 chaque
Un flacon de sirop d'érable $1.55
1 verre 'spécial' $2.50
bracelet et pendentif en loup marin $4
patte de lynx $1.50
tam-tam $2.50
bandeau $2
chaussons en laine $10
petit sac pour mettre mon fric et mon
passeport $1.80
de l'encens, et je crois que c'est tout.
La plupart des
souvenirs américains ou canadiens, quand
on regarde dessous, sont marqués 'made
in japan' et parfois 'made in 'Hong Kong'.
J'ai même vu à Montréal des marins
japonais acheter des souvenirs 'made in
japan' ! Le monde est vraiment dingue.
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FIN
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