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(Avec leur aimable autorisation, cette page est issue DU site français consacré au patrimoine de la micro-informatique : silicium.org.)
Le seul ordinateur belge à notre connaissance, le Charlemagne n'ayant pas du dépasser le stade du prototype. Gros succès d'estime : ses qualités graphiques et sonores en ont fait un micro-ordinateur mémorable. Malheureusement, cette machine fut peu diffusée et son prix était astronomique : pour le même prix, on se payait un Apple 2, moins performant mais dont la logithèque était sans commune mesure.
Les belges ont produit peu de micro-ordinateurs, mais ce DAI est exceptionnel. Avec des choix techniques intelligents et d'excellentes performances graphiques et sonores, le champion belge n'a pas pu s'imposer au début des années 80 face à une concurrence féroce et déjà bien implantée. Malgré un rachat, la durée de vie fut brève.
Cest vers 1978 que DAI se voit
confier un projet par Texas Instruments de concevoir un
ordinateur PAL. Leur TI99 nest alors que NTSC et les Texans
ne pensent pas ladapter au standard européen. Pourtant, à
la vue de cette puissante machine, ils décident de produire du
TI99 au standard PAL. DAI choisira de son côté de
commercialiser sa création, techniquement très avancée.
Malheureusement, cette société inventive fera faillite en 1982.
Cest Indata qui reprendra alors lactivité en 1984. Cest
une filiale fraîchement créée par Prodata, une société dingénierie
hardware qui existe encore en 2019.
Son fait darmes est davoir
été choisi par la télévision hollandaise pour illustrer le
support dun cours informatique donné par la télévision
hollandaise. Il sagit de Teleac en 1980. Dès lors, le
public a pu lapprécier et sa vie a été dautant
plus longue et riche.
Technique
Le DAI est un ordinateur très innovant qui intègre de belles
solutions techniques choisies avec clairvoyance à lépoque
de sa conception. On citer le support dun coprocesseur
arithmétique et limplémentation dun générateur de
nombres aléatoires au niveau du hardware.
Certes, on pouvait lui reprocher lutilisation dun
coûteux microprocesseur Intel 8080A, alors que le Zilog Z80
aurait coûté bien moins cher. Mais sa disponibilité fut trop
tardive lors du projet et aurait demandé de reconsidérer une
partie de larchitecture de la machine.
La caisse du DAI est assez curieuse. Elle reprend les lignes générales du TI Silent 700, un terminal qui utilise une imprimante comme périphérique de sortie et dispose dun coupleur acoustique en entrée/sortie. Des témoignages expliquent que les concepteurs ont fait rentrer le prototype du DAI dans un Silent 700. Il sagissait sûrement dun exploit pour assurer la démonstration aux Texans dans un boîtier de la marque.
DAI première mouture : logo et clavier monochrome |
Première acquisition:
Novembre 1998
Généreux donateur: Didier Prieur
Constructeur: DAI puis Indata (Belgique)
Modèle: DAI
Année/Prix: 1977 (1980 en France) / 8700F
environ
CPU: Intel 8080A à 2 MHz
RAM/ROM: configurations de 8 à 48 Ko / 42 Ko
Graphisme: : 13 modes graphiques dont la haute
résolution 336 x 256 pixels en 16 couleurs et le maximum de 528x244x16
couleurs (peut-être sur les modèles les plus récents) texte
: 60x24 UHF/PAL puis Péritel en 1980.
Mémoire de Masse: Bus, 6 entrées analogiques (deux
port joysticks), interface série RS 232C, 2 interfaces cassette
et son stéréo
La compatibilité C/PM est possible avec le lecteur de disquette.
Périphériques: lecteur de microcassettes
externe MEMOCOM à haute vitesse (6000 BPS, là ou les
magnétocassettes traditionnels font du 1200).
Le cul de l'engin, curieux avec de gauche à droite :
Bus DCE, port série, deux port magnétocassettes, deux ports joysticks, son stéréo et vidéo UHF.
Indata DAI version 2 : logo et clavier couleur, sortie Péritel.
Le livre d'accompagnement, première mouture. Du multimédia avant l'heure.
Lecteur de microcassettes externe MEMOCOM modèle M DCR-D:
2 têtes, une de lecture/écriture et une d'effacement,
2 faces de 64 Ko chacune,
Vitesse 6000 BPS en lecture/écriture de la bande complète en 93 secondes,
Microcassettes Philips 381mm Type NR:8920 440 10 101.
Patrick nous fait part de son expérience Daiesque :
"Je pensais que le DAI était tombé dans l'oubli le plus total. Je me rappelle avoir choisi cette machine car elle possédait beaucoup plus de fonctionnalités que l'Apple II, notamment en ce qui concerne les Entrées/Sorties.
Pour information, les deux entrées joysticks étaient en fait une série de 2 x 3 convertisseur A/N sur 8 bits. Le bus DCE était en fait les trois ports de 8 bits de l'Intel 8255.
J'ai même fini par rajouter à mon DAI un co-processeur numérique AMD9511 qui améliorait sensiblement le calcul sur les nombres flottants "
Claude précise :
" Sortie en 1978, le DAI est une des machines 8 bits les
plus extraordinaires pour son époque, qui n'eut qu'un succès d'estime
en France et un assez grand succès en Belgique et Hollande. La
machine était bâtie autour d'un 8080A et possédait 72 Ko de
mémoire (oui, 72 et non 64) : 48 Ko de ram et 24 Ko de ROM basic
disposées en bancs commutables. 256 octets de RAM servent de
pile pour les appels de sous-programmes. Les sauvegardes s'effectuaient
sur magnétocassettes ordinaires mais grâce à un module d'extension
de 2 Ko de ROM. On pouvait aussi relier un magnéto digital à
mini-cassettes ou (encore plus rare car moins d'une centaine ont
été fabriqués) un double lecteur de floppy disk 5" 1/4 (360
Ko par face). Elle disposait d'une interface vidéo haute
définition couleur sur péritel et on pouvait relier des amplis,
une imprimante parallèle... "
Quant à Thierry, il ajoute :
C'est la larme à l'il que j'ai vu cette page dédiée au DAI. Ce fut mon premier ordinateur et l'utilisation de deux années de jobs étudiants ! J'ai la quasi totale : DAI (évidemment), co-processeur arithmétique, double lecteur de disquettes avec CP/M 'officiel' modifié en 60 colonnes pour une TV normale. J'avais trafiqué une sortie vidéo directe et j'avais une image superbe !