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Journal de voyage

en Tunisie

avril 1979


Sur un ton se voulant humoristique, une seule semaine (malheureusement) à la découverte de ce pays déconcertant.
* *** *
(Les phrases en italique ne faisaient pas partie du carnet original.)
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Vendredi 6 avril 1979 : Départ de Strasbourg.
Après m’être battu avec un morceau de jambon pendant près d’une heure pour en faire des sandwiches pour la route, je reçois la visite d’une charmante demoiselle qui m’en bouffe la moitié et m’emmène dans sa voiture pour Toulouse.
Mais là, il faut quand même que j’ouvre une parenthèse. Il faut vous dire, Monsieur, qu’avec la susnommée ci-dessus, nous avions décidé d'un petit séjour d’une semaine en Tunisie.
C’était la première fois que je partais en vacances seul avec une femme (Dieu m'en avait gardé jusque là). Que cela allait-il donner, je ne pouvais le dire, et ne le peux encore pas, puisque ces vacances ne sont pas encore finies. Le fait que nous nous aimons comme des fous n’arrange pas forcément les choses. Mais revenons à notre méchoui…
Nuit pas très reposante à Lons le Saulnier.

Samedi 7 avril 1979 :
Déjeuner à Avignon chez une chouette copine d’Anne-Marie qui a la 70 aine (la copine, pas Anne-Marie) et qui est presque aussi jeune d’esprit que nous.
Le soir nous mangeons chez les parents d’Anne-Marie à Sète et nous couchons dans la voiture près de Toulouse.

Dimanche 8 avril 1979 : Vol Toulouse --> Tunis.
Nous embarquons vers 10h30. Anne-Marie est un peu contractée et la tension ne fait que croître. Elle ne retrouve à peu près son calme qu’arrivés au dessus de la mer. On survole Marseille et la Sardaigne.

A Tunis, deux nuits à l’hôtel Claridge étaient obligatoirement réservées par Jumbo. L’après-midi, visite des souks et de Sidi Bou Saïd, une chouette station balnéaire toute en blanc et bleu.
Nous éviterons Carthage, réputée assez décevante. La cité historique au Nord de Tunis est maintenant englobée dans sa grande banlieue. Fondée au IXème ou VIIIème av J.C., cette ville d'origine phénicienne fut définitivement démantelée en 698 de notre ère, au terme d'une histoire plutôt mouvementée.

Lundi 9 avril 1979 : Tunis.
Le matin, nous fonçons chez Jumbo pour qu’ils nous trouvent une bagnole, mais ils nous racontent qu’on ne peut pas en trouver avant plusieurs jours. Alors nous cherchons par nous-mêmes et nous trouvons une R5 sans problème.

Que doit-on visiter dans un pays musulman? La mosquée, évidemment. Celle de Tunis est une des grandes, mais irrémédiablement fermée aux non musulmans pendant les heures de culte.

Mardi 10 avril 1979 : Tunis --> Sousse.
Nous prenons livraison de la R5 et retournons chez Jumbo pour échanger notre Jumbo-chèque contre des nuits d’hôtel. Le mec de Jumbo nous prend pour des cons en nous proposant des chambres à 150FF et en nous faisant comprendre d’un air qui ne nous a pas plu, qu’il ne travaillait pas avec des hôtels miteux. Nous commençons alors à nous mettre sérieusement en colère : « Nous ne sommes pas des gringos, nous n’avons pas besoin d’hôtels de luxe et n’ajouterons pas un kopeck à la valeur du chèque ». Il ne cède pas grand chose et nous trouve une chambre à 9 dinars 300 à Sfax. Nous le laissons à son triste sort et en avant pour les cactus et les mirages : Tunis - Hamman lif – Kelibia – Hammamet - Sousse.

Le bord de mer est assez décevant : pas les grandes plages auxquelles nous nous attendions. Par contre, l’artisanat y est assez développé si l’on en juge les poteries de Nabeul. A Sousse, important port, il pleut. Nous trouvons un petit hôtel moyen dans la kersba (je voulais sans doute parler de la casba ou Kasba !). Dans la région, toutes les villes ont une forteresse.

Toutes les miniatures peuvent
être agrandies en cliquant dessus.
Ses remparts entourent la vieille ville
On y voit la forteresse dans le fond.
Mercredi 11 avril 1979 : Kairouan, Sfax.
Départ pour Kairouan, à 60 km : la ville sainte par excellence, et la capitale du tapis, fondée en 670. A peine garés, un ‘étudiant’ se propose pour nous guider à travers la ville, bénévolement, pour le plaisir de la langue, nous dit-il. Effectivement, il nous explique tout sur l’art de la tapisserie et nous fait rentrer chez une femme en train de travailler. Il faut savoir que très peu d’hommes font des tapis, l’art passe de mère à fille. La représentation du dessin est entièrement dans la tête de la femme. Elles touchent 500 millimes (6FF) pour un travail de 7 heures environ. Et il faut compter 2 à 3 mois de travail pour un grand tapis, c’est-à-dire 700FF maximum de main d’œuvre. Les tapis sont ensuite contrôlés et vendus dans des magasins d’état. Le prix d’un grand tapis y est d’environ 3000FF, port compris.

Notre étudiant guide, après nous avoir tout expliqué en long et en large et nous avoir fait rentrer chez une femme travaillant sur son tapis, nous laisse dans un de ces magasins d’état en nous disant qu’il devait se rendre chez son médecin se faire faire une piqûre. On nous fait alors asseoir et on nous apporte le thé à la menthe. Et pendant une heure, on nous déroule une cinquantaine de tapis. Un des vendeurs est assis et discute avec nous. L’autre transbahute les tapis, les déroule et les ré enroule; travail de nègre, si on peut dire. Pendant ce temps là, nous sirotons notre thé à la menthe. Au bout d’une heure, on leur dit qu’on n’en a marre, qu’ils ont été bien gentils, que leurs tapis sont bien jolis mais trop chers et que de toute façon on n’en veut pas; Et puis on veut aller voir la super mosquée. Comme par enchantement, notre guide revient quand on s’en va. On lui dit qu’on a assez tardé et qu’on veut voir la grande mosquée maintenant, depuis le temps qu’on le lui dit. Il nous répond qu’elle vient de fermer maintenant et faut attendre 16h. Alors là, on se fâche et on lui dit beslame (au revoir). Faute de mieux, on décide d’aller visiter un autre monument à l’autre extrémité de la ville. Ca devrait être par là. Ha ! c’est plus loin qu’on le pensait. On demande le chemin deux ou trois fois en montrant la carte : c’est bon, on est sur la bonne voie. Anne-Marie est fatiguée et veut faire du stop. Enfin on arrive. Nous voulons rentrer mais quelqu’un nous barre la porte. Pourtant sur le guide, rien n’indique des heures de visite. On demande des explications à notre cerbère mais il reste aussi muet que le portail. Pour plus de sûreté et pour ne pas qu'on regarde à l'intérieur, il demande même à un gamin de pousser la porte. Dépités d’avoir fait tant de chemin pour rien, on s’en retourne. Mais mais, qu’est-ce qu’on fout dans cette rue, on ne devrait pas être là, normalement ! On s’aperçoit alors qu’au lieu du monument escompté, c’était à la grande mosquée que nous étions; pas étonnant qu’elle soit fermée. On s’était complètement foutu dedans et les gens nous avaient toujours indiqué la grande mosquée, sans chercher à comprendre. Arrivés à la voiture, on n’en pouvait plus et Anne-Marie était un peu en colère. Nous achetons un bout de pain et du fromage et repartons direction Monastir.

Encore une grosse muraille au pied de la mer. Nous longeons un peu la côte (pas terrible) et voulons rejoindre El-Djem. Anne-Marie se trouve au volant. Sur la route, un pochon blanc… Non, c’est une pierre mais elle devrait passer… elle doit passer, il faut qu’elle passe, coup de frein, serrage des dents et des pneus, elle passe… non, elle passe pas, gros choc. Nous nous arrêtons 50m plus loin et refaisons la check-list. Ca va, rien de cassé, nous repartons.
Tiens, l’indicateur de vitesse reste collé au zéro, bizarre; c’est pas trop gênant. Puis après quelques kilomètres : mais, mais… le compteur kilométrique ne marche plus non plus… Youpi. Je félicite Anne-Marie pour son coup de maître : à 50cts du km, c’est pas négligeable. Il nous faudra revoir tous nos plans.

El-Djem, il fait presque nuit, mais on le voit de loin : un immense cirque romain, presque aussi grand que celui de Rome, domine la ville.

Arrivée à Sfax assez tard. Heureusement que notre hôtel a été réservé par Jumbo. Nous rentrons donc peinard à l’hôtel en présentant notre réservation : « êtes vous sûr que vous avez bien réservé à cet hôtel? Je ne vois pas de réservation à votre nom. » Le mec de Jumbo s’est encore foutu de notre gueule. En plus, la chambre que l’on a payée 9D300 ne coûte en fait que 5D300. Il s’est mis 4D dans la poche au passage ! Dommage qu’on revienne à Tunis le Dimanche, on aurait bien aimé lui dire 2 mots à celui là. On dort quand même bien dans une super chambre.

Jeudi 12 avril 1979 : Djerba, Chenini.
Direction Gabès, une immense oasis, puis Djerba. On rentre sur l’île par un espèce de rafiot qui n’a de bac que le nom. Il n’y tient que deux voitures, et encore … des petites. Des mouquères sont également montées et se cachent dès que l’on sort un appareil photo.
Le bac de Jorf
Passe ton bac d'abord !
Heureusement qu'on a pris une R5 et pas une mercédès
Le règlement est stricte !
On fait le tour de l’île rapidement car on n’y trouve rien de terrible. Même pas la flotte dans laquelle on veut tenter un bain, car elle est vraiment trop sale. Les belles plages doivent se trouver devant les hôtels.

Nous continuons avec Zarzis, Medenine, Foum Tataouine et 18 km de piste jusqu’à Chenini.

Le soleil se couche lorsque l’on arrive dans la montagne : magnifique. On commence quand même à se sentir isolés ; il fait nuit, la piste est pleine de trous et nous ne savons pas trop où nous sommes… quelques lumières vacillantes. Quelqu’un nous montre les derniers mètres jusqu’au seul restaurant, qui ne fait d’ailleurs pas hôtel. Qu’à cela ne tienne, un peu de méchoui et nous couchons à la belle étoile. Anne-Marie est de très mauvaise humeur, c’est la pleine lune, il fait froid, chiens, mulets et chameaux n’arrêtent pas de gueuler partout dans la montagne. Nous dormons donc plutôt mal.

Atmosphère envoûtante.
Comment reconnaît-on un lever d'un coucher de soleil ?
Vendredi 13 avril 1979 : Chenini, Matmata.
A 5h30 nous sommes debout et allons admirer le lever de soleil. Les gens du village sont levés aussi et vont chercher de l’eau avec leur mulet. Au milieu de cette pauvreté mais non pas misère, une école ! Nous nous asseyons en haut de la dune et quelques minutes plus tard, un gamin de 7-8 ans vient s’asseoir à coté de nous, son cartable sur ses genoux. Il est prêt une heure et demi avant le début de l’école. Son grand frère sort de la mosquée, pour la prière du matin sans doute. Les terres cultivables sont là, en bas, dans les creux de la colline, mises en paliers pour profiter au maximum de la quantité d’eau disponible. Ce n’est pas l’idée que l’on se faisait d’une oasis. Très peu de palmiers, uniquement sur les terres cultivables. Pour se protéger du soleil, les gens n’ont que leur chez-eux, creusé dans la roche. Ils sont encore à l’abri du tourisme à cause de la piste, mais pour combien de temps encore ? Nous quittons Chenini comme à regret et rejoignons Medenine.
Bof, non.
Ça valait pas le coup
de grimper là ?
Anne-Marie a toujours été attirée par les grosses pierres
Imposant, comme panneau
indicateur.
Là, nous hésitons un peu avant de prendre la piste pour Matmata car elle était indiquée 'pas facile du tout'. Soixante et un kilomètres dont la moitié à 10-15 km/h dans la montagne. La beauté du site en valait bien la peine. Par contre, Matmata est plein de touristes venus de Gabès par la route goudronnée et cela pollue les mentalités. Des gamines nous entraînent pour nous faire visiter leur habitat et se livrent une farouche lutte entre elles ; nous sommes séparés et tirés de tous cotés. Cela nous amuse un peu jusqu’au moment où des gamins profitent un peu trop de la situation d’Anne-Marie. Nous suivons finalement 2 gamines dans leur abri : un Matmata, c’est un trou géologique et cylindrique. Ses possesseurs s’en servent comme cour. De là, ils creusent horizontalement dans la roche. Un trou par famille, 5 trous par Matmata. Au moment de partir, je leur donne 100 millimes à chacune (donc 200). Elles refusent énergiquement en disant qu’il faut leur donner 1 Dinar, que tout le monde leur donne cela. Alors je rempoche les 200 millimes et nous nous dirigeons vers la sortie, mais elles nous la bloquent. Je ressors les 200 millimes en leur disant que c’est la dernière fois… L’une d’elle me les arrache des mains pour les jeter à terre en vociférant. Nous réussissons à sortir tant bien que mal tandis que d’autres gosses se précipitent déjà sur nous ; invivable.

Nous poursuivons par Gabès, Gafsa et Tozeur. Tozeur est une immense oasis assez touristique : nous y rencontrons même des strasbourgeois.

Les toits sont plats, il ne pleut donc pas souvent
Un village qui se fond dans le paysage.
Samedi 14 avril 1979 : Tozeur, Chebika.
Le matin, nous nous promenons un peu dans cette oasis, réputée pour sa palmeraie. Du belvédère, nous dominons la ville et le Chott el Djerid (lac salé). Nous rencontrons des jeunes gens qui s’occupent des palmiers et des dattes ; ils nous font goûter du jus de palmier, ma foi très bon, en tout cas plus mangeable que la noix de coco. Ils vont aussi nous cueillir des roses et nous échangeons quelques cadeaux.

Avant de remonter vers le Nord, nous voudrions quand même voir une petite oasis, ce que nous ferons à Chebika, sur la piste de Tameza, piste assez facile à 80km/h à condition de ne pas sortir des ornières. Nous traversons à un moment un bout de chott : le sol est blanc et c'est tout plat à perte de vue. A Chebika, les gosses nous sautent dessus afin de nous vendre des ‘pierres du désert’ qui sont en fait des cristaux de quartz pris dans la pierre. Quelqu’un nous emmène jusqu’à la source et la cascade : assez chouette ; nous aurions bien pris une douche mais il y avait déjà quelqu’un.

Grâce à des essaims de nappes artésiennes
Chaque m2 cultivable est précieux
Pas évident de trouver de l'ombre
La végétation se fait plutôt rare.
La géologie s'y prête
Les arbres rechercheraient-ils l'ombre ?
Pas grand monde, sur cette route !
Vue de l'autre versant.
Remontée directe jusqu’à Sbeïtla pour voir des vestiges romains depuis la route. Le soir, nous atteignons El Kef. Anne-Marie trouve un garage pour faire réparer le compteur, ce qui est réglé en une demi-heure : le câble s’était juste un peu déplacé par le choc. Nous mangeons dans un restaurant où Anne-Marie est la seule femme au milieu d’une cinquantaine d’hommes. Nous nous faisons inviter ensuite à boire le thé à la menthe, ce que l’on ne peut décemment pas refuser. Il s’agit d’une famille privilégiée : il est chirurgien et vit avec sa femme, leur gamin, son frère et sa belle sœur … dans un deux pièces! Même ici, les femmes sont gênées et ne parleront pas. Leur café est infect. Nous couchons à 60 km de Tunis.

Dimanche 15 avril 1979 : Tunis, déjà le retour.
C’est déjà l’heure du retour. A l’aéroport, nous nous présentons tout d’abord à un guichet pour rendre la voiture de location. L’employée fait les comptes et je m’aperçois qu’elle oublie un jour. Nous réglons cash illico : « Nous ne vérifions pas, nous vous faisons confiance ». Étape suivante, à 10 m de là, enregistrement des bagages ; je tends mon billet ; on me répond que mon billet de retour ne figure pas. Allons bon, vlà autre chose ! Je me souviens effectivement qu’à Toulouse, on m’avait pris 2 billets des mains. J’avais alors pensé qu’étant donné que nous avions groupé nos bagages sur le nom d’Anne-Marie, il devait s’agir de mon billet bagage inutilisé.

Je sais, ça paraît idiot, mais il ne faut pas oublier que je ne prends pas l’avion tous les quatre matins, et peut-être aussi que je ne suis pas du tout aussi futé que je le prétends…

Nous nous rendons au guichet d’Air France qui ne veut rien savoir et qui me propose soit d’attendre mercredi l’accord de Paris, soit d’acheter un autre billet. La belle affaire ! On s’engueule pendant un quart d’heure mais rien n’y fait. Je me vois contraint d’acheter un autre billet en attendant un remboursement lointain. J’étale alors toute ma petite monnaie tunisienne sur la table (juste 30 D) et ajoute 160F. J’enregistre mes baguages et souffle un peu en pensant que les ennuis sont derrière moi. Mais non, ce serait trop beau… le haut parleur nous appelle à l’agence de location : elle vient de s’apercevoir de son erreur (4 jours au lieu de 5). Nous nous faisons alors tout petits et montons subrepticement jusqu’à la douane. Mais, telle John Wayne dans ‘la vallée infranchissable’, elle nous y attend. Je dégaine le premier en disant que je suis d’accord avec elle mais qu’elle n’avait qu’à pas se tromper car maintenant je n’avais plus un rond (ce qui était vrai au centime près). Elle nous raconte qu’elle a demandé aux douaniers de ne pas nous laisser passer et que nous serions bien obligés de payer. En fait, on passe. Le douanier nous fait passer chacun dans un petit cagibi et nous tâte. Anne-Marie m’attend à la sortie et me demande en rigolant : « et la drogue, elle est passée ? ».

Le douanier tunisien qui ne comprend pas, mais alors pas du tout la plaisanterie européenne : «Quoi, vous avez de la drogue? Revenez par ici, déshabillez-vous. »
- Mais non, c’était pour rire.
- Vous êtes sûr ?
- Mais oui.
- … Bon, allez-y !

Ouf, vite une chaise, il ne reste plus qu’à attendre l’avion. Ben oui, mais justement, c’est que à propos de l’avion, il y aurait comme un contretemps… il n’a pas pu atterrir à Tunis. Alors il est parti à Monastir, comme un grand. Il faut dire qu’ici, il y a une sacrée tempête. On nous fait donc manger sur place et il est question à un moment que des bus nous emmènent jusqu’à Monastir. En fait, ils nous emmènent jusqu’à la queue de l’avion, c'est-à-dire sur 100m. Nous allons enfin partir ! Non, la porte de derrière n’arrive pas à bien fermer. Voulant plaisanter je suppose, le steward qui s’affairait sur cette porte demande à Anne-Marie de la tenir du coin de l’œil de temps en temps !

Ça y est, on décolle… Oh ça secoue drôlement, dîtes donc. Des remous nous sont promis pendant tout le vol. Anne-Marie est au bord de la crise de nerfs par moment. Heureusement, cela ne dure pas trop longtemps.

Enfin voilà la France, notre bonne vieille France… Ouais, à part que deux enjoliveurs se sont fait la malle, sur la bagnole !

FIN

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