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Vacances 2005 : Pise, le tour de la Corse, Florence et Monaco 3/7
Lundi 23 mai : Bonifacio - Sartène - Propriano

J’aurais 52 ans à 11h50. Un peu avant d’arriver à Sartène, nous prenons la route de Tizzano pour suivre le circuit des menhirs, circuit qui sera surtout l’occasion de faire des promenades dans la lande, riche en arbousiers, lentisques et chêne-lièges.
La première halte, aux alignements de Pagliaghju, n’est pas vraiment spectaculaire. À mi-chemin, à un embranchement, un minable petit panneau de bois cassé en deux et posé à terre indique : ‘Menhirs à 700mètres’. Quelques longues pierres y sont plantées en terre, mais la plupart gisent sur le sol.
Au retour de ce port perdu entre les rochers qu’est Tizzano, menhirs deuxième partie avec les mégalithes de Cauria dont nous ne verrons que la première des trois parties (nous n’oserons pas franchir un gué boueux sur quelques planches.) Ces statues-menhirs sont sensées avoir visages et armes, mais le temps a fait son travail.

Un peu plus loin, Sartène nous a fasciné avec ses vieilles maisons grises et brunes.


Sartène
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ébouriffé pour faire comprendre qu'il y a du vent !
Sartène, je pose sur un muret ...
Arrivée le soir à Propriano assez tard, si bien que nous avons du mal à trouver une chambre.
Nous ouvrirons la bouteille de champagne au ‘Beach Hôtel’ dans une chambre pour quatre au même prix qu’une chambre pour deux personnes. Encore du bol.
Mardi 24 mai : Propriano

Après une courte promenade sur le port de Propriano, nous allons au restaurant ’Bischof’ goûter un de leur menu corse conseillé par le Routard. Si l’attitude du serveur serait inacceptable en dehors de la corse, la soupe de poissons est par contre délicieuse.

Un tour en ville l’après-midi permet l’achat d’une carte mémoire de 250Mo pour l'appareil photo (60 € tout de même, mais elle peut contenir 400 photos). Une bonne chose de faite!

Nous nous asseyons sur un banc face à l’église pour faire des repérages sur le plan. À un moment Michèle se lève et entre dans l’église à la suite de trois femmes corses qui discutaient depuis quelques instants sur le banc voisin, et ce qu’elles se disaient entre-elles, l’amusait apparemment beaucoup. Cinq minutes ne se sont pas écoulées lorsque Michèle apparaît à la porte de l’église en me faisant signe de la suivre sans bruit, ce que je fais. Et là, je vois trois grenouilles de bénitiers, où plutôt je les entends car c’est à haute voix et dans un ensemble parfais qu’elles égrènent le chapelet ‘Je vous salue Marie pleine de grâce,……’ après avoir dûment commis des pêchés de médisance.
C’est ce qui avait fait sourire Michèle sur le banc : elle entendait tous leurs clabaudages, mine de rien.

Poussez vous de là !
Cette ville est à nous !
fier de ses cicatrices !
Il y a même un vieux corsaire ...
Retour sur le port pour réserver une sortie en mer qui se fera jeudi 26 mai la journée entière (7h15 – 19h, deux fois 55€).
Mercredi 25 mai : Propriano - Fozzano

Si ‘Beach Hôtel’, c’est qu’il doit y avoir une plage. Nous la trouvons à 50 mètres en effet, ainsi que quelques petites criques toutes mignonnes.

Ca rappelle un peu Trébeurden (Côtes d'Armor).
Propriano, petite crique à 2 pas de l'hôtel
Petit tour au belvédère de Campomoro, puis à l’est un petit village de montagne : Fozzano.

Ce matin, je me suis réveillé avec un mal de gorge, et toute la journée, je me sens patraque et souffre d’un point à la nuque.
Porter la moindre charge et même le simple poids de mon bras me fait souffrir. Je crains vraiment pour demain. Heureusement, Michèle retrouve la codéine dans le sac à dos. Est-ce que cela suffira ?

Jeudi 26 mai : Propriano - journée en mer

Réveil réglé à 5h45 doublé par sécurité par le réveil du portable. Embarquement à 7 heures.

Le matin, peu après le départ, le bateau sur lequel nous nous trouvons est escorté par un banc de dauphins joueurs, ce qui fait la joie des passagers. Ils sont des dizaines à longer nos flancs et à sauter hors de l'eau, parfois dans un ensemble parfait.
Le fond du bateau est muni de vitres pour que nous puissions apercevoir les fonds sous-marins lorsque nous les approcherons. À neuf heures, un café accompagné de cake est offert aux passagers, ça fait du bien.


Un banc de dauphins escortant notre bateau
Vers les onze heures, nous arrivons dans la réserve naturelle de Scandola, classée Patrimoine Mondial par L’UNESCO. Presqu’île désertique au nord du golfe de Girolata, des falaises déchiquetées rougeâtres et stupéfiantes de beauté. Ce serait paraît-il le résultat de mouvements volcaniques, et tout comme les icebergs, ce que nous voyons ne serait qu’une petite partie de l’ensemble.

Au retour, au niveau d'Ajaccio, nous pourrons découvrir les îles Sanguinaires de près. Ce n'est pas encore le coucher du soleil mais c'est tout de même un beau spectacle.

Le plein de photos et de ‘pellicules’ vidéo sera fait.


La réserve de Scandola
Whaah !
Je suis ébahi par la magnificence du site
Vendredi 27 mai : Propriano – Cargèse - Piana

Nous reprenons la route direction Nord pour Santa-Maria-Sicchè, contournons Ajaccio, puis longeons la côte…Cargèse...et arrivons à Piana vers les seize heures.
Après un petit tour dans le village, et après avoir admiré les quelques collines roses, Michèle me demande avec une petite voix : "C’est tout, Piana ?"

Ce n'est que quelques centaines de mètres plus loin, sur la route de Porto, que nous comprenons la réputation de l’endroit : c’est tout bonnement à vous couper le souffle, féerique! À peine quelques dizaines de mètres plus loin sur la route nous sommes obligés de nous arrêter, tellement nous sommes subjugués ! Ce que nous ferons d’ailleurs le plus souvent possible. Heureusement que les petites aires de stationnement sont fréquentes, creusées dans la roche. En fait, ces aires sont surtout là car la largeur de la route ne permet parfois pas de se croiser. C’est pour cette raison que les cars ne circulent que dans un seul sens! À certains moments le klaxon est de rigueur. Les groupes de motards sont fréquents, pas mal de cyclistes également.


On prend son pied où on peut

Piana, une des 7
merveilles de la corse
Mais pour décrire ces 'calanche' (pourquoi calanche et non pas calanque ? pourquoi sans S ? mystère), laissons Maupassant le faire beaucoup mieux que nous : "Une vraie forêt de granit pourpré... des roches aux formes étranges, des moines en robe, diables cornus, oiseaux démesurés, tout un peuple monstrueux, une ménagerie de cauchemar pétrifiée par le vouloir de quelque dieu extravagant."

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