De Porto, nous refaisons cette route des calanche qui sillonne ce site spectaculaire, dans un sens puis dans l’autre, cette route dont certains rochers font jusqu’à 300 mètres de hauteur, et dont les couleurs, allant de l’orange au rouge sombre, varient selon l’heure du jour.

Nous nous arrêtons presque en bout de ce site inaccessible à pied, dans un endroit propice aux promenades, et entamons une escalade sur un sentier très rocailleux, mais boisé. De bonnes chaussures de marche sont de rigueur ! La grimpette est dure, mais elle vaut la chandelle ! La descente n’est pas plus facile, cela nous vaut quelques chutes, avec une petite foulure du poignet pour moi et un jean déchiré pour Michèle, mais nous rions de bon cœur ! Après ce crapahutage d’une heure et demie, un pique-nique improvisé avec des feuilletés au broccius ( fromage frais corse), à la courge et aux blettes, achetés ce matin au super-marché, nous régale.

Nous prenons ensuite la route de Calvi en longeant la Côte. Cette route est particulièrement mauvaise (il y a des travaux), mais pourtant assez agréable et surtout très sauvage. Nul doute que nous sommes de nouveau dans une réserve naturelle.

Arrivée à Calvi vers vingt heures.

Nous comptions prendre des renseignements à l’office du tourisme, mais porte close…. Nous sommes dimanche. Nous déambulons donc dans les petites rues commerciales dont les boutiques, elles, sont bien sûrs ouvertes.

Déjeuner à ‘L’Abri Cotier’, assez décevant. Visite de la Citadelle, elle aussi, assez décevante, à part l’église du XV^ème siècle.

En passant devant une église baroque, la porte s’ouvre sur quelqu’un qui en sort, ce qui fait que nous entendons un chant corse. Poussés par la curiosité, nous y entrons et effectivement, une messe est en cours, accompagnée d’un chœur masculin chantant en patois corse. J’essaie d’enregistrer avec l'enregistreur du téléphone portable, puis tente un petit film avec l'appareil photo numérique. Mais ni l’un ni l’autre ne me conviennent. Dommage !

Fin de journée sur la plage avec l’idée d’y retourner le lendemain vers la même heure avec nos maillots de bain.

Le soir à vingt deux heures, nous apprenons par la télévision de la chambre le résultat du référendum : Non : 55%, Oui : 45 %. Pas de commentaire. Ceux qui ont lu mon courriel du 3 avril (Traité de constitution) peuvent imaginer ma réaction.

Je passe à un laboratoire pour faire un contrôle d’INR. J’ai en effet de plus en plus de doute quant à l'action de mon anticoagulant avec mes très nombreux bleus (échimoses), malgré la diminution de ma dose de préviscan : Résultat INR=7,5 au lieu de 3<INR<4. Le médecin du laboratoire me conseille d’arrêter complètement le préviscan pendant trois jours et de reprendre modérément ensuite avant de refaire un nouveau contrôle plus tard.

Vers midi, visite du village de Calenzana, mignon tout plein. Pique-nique sur la place du village (c’est là que se trouvent des bancs et une fontaine pour y rafraîchir rosé et jus d’orange). Nous proposons notre ‘camping gaz’ à un groupe de jeunes et sympathiques randonneurs, le leur avait un problème, et en plus, ils nous avaient si gentiment dépanné avec leur ouvre-bouteille.
A noter dans l'église du XVII^ème sur la place : une croix ornée des principaux éléments du chemin de croix de ce fameux Jésus. Nous prendrons le temps de découvrir les nombreuses ruelles et maisons typiques.

De retour à Calvi, comme prévu la veille, nous prenons la direction de la plage, c’était compter sans la météo : nos bains de soleil, puis de mer en ce qui me concerne, en ont été pour le coup écourtés.

Balade en Balagne : Une succession de villages aussi chouettes les uns que les autres : Pigna, Cateri et surtout Sant'Antonino : un nid d’aigle perché sur un éperon de granit, un village médiéval classé parmi les plus beaux de France ( GDR).

Nous continuons par Feliceto et Belgodère, à une vingtaine de km d'Ile Rousse.

Nous pensions coucher cette nuit à Saint Florent, mais un coup de fatigue nous fait réviser nos plans : Retour de huit kilomètres sur l’Ile Rousse où nous trouvons, non pas une chambre, mais, comme déjà et au même prix, un joli studio au deuxième et dernier étage, avec terrasse et vue terrible sur la presqu’île, et où les couchers de soleil nous enchanterons. Nous y passerons deux nuits.