Page Précédente   PAGE SUIVANTE
Vacances 2005 : Pise, le tour de la Corse, Florence et Monaco 5/7
Mercredi 1er juin : L'Ile Rousse

Petite promenade sur la presqu’île vers son phare que nous voyons de la terrasse de notre sympathique studio. Ce bout de rocher de granit rose, cette presqu’île n’est reliée au continent que par un petit pont et c’est sans doute ce petit bout de rocher rose ou rouge, selon l’heure de la journée, qui a donné son nom à la ville : ‘L’Ile Rousse.

Déjeuner très sympathique rue Napoléon au restaurant ‘À Quadrera’ où le menu à 17.30€ était de qualité et bien servi (ce qui n'est pas évident en Corse.) L’accueil et la gentillesse du patron nous font du bien (il y avait longtemps). L’apéro nous a été offert (GDR). Il faut ajouter que l’accueil à l’hôtel était tout aussi fortifiant. Je ne sais si c’est un hasard, mais maintenant que nous avons presque fait le tour de la Corse, c’est dans cette région de l’Ile Rousse que l’accueil était vraiment présent.

Nous flânons ensuite le long d’une des trois plages au sable blanc qui se trouvent en pleine ville.

CLIQUER sur les photos miniatures
L'île rousse

On ne s'en lasse pas !

Avec sa tour génoise.
Jeudi 2 juin : Ile Rousse - désert des Agriates - Saint Florent

Un peu avant le désert des Agriates, nous nous arrêtons à une ferme auberge, depuis le temps que nous en cherchions une (soit elles sont fermées pour congé, soit elles ne sont pas sur notre trajet). Donc au menu : Beignets au brocciu, agneau grillé, crème au caramel pour l’un, soupe au poisson avec un ragoût d’agneau et tarte au brocciu pour l’autre, le tout arrosé d’un petit rosé et d’un bon café. Et en avant pour le désert, le plein étant fait !

Le désert l'est seulement en raison de l'absence humaine, ne vous attendez donc pas à des dunes : ruisseaux, sources, étangs, animaux, végétation il y a et même quelques arbres ; mais surtout des collines rocheuses, sur 40 km de côtes intactes. Dans les années 80, c'est le rachat lent et obstiné de la façade maritime par le conservatoire du littoral qui a permis de sauver cette partie de l'île de menaces insistantes, immobilières entre autres. Certains corses y ont trouvé une autre explication.

Nulle âme qui vive jusqu’à Saint Florent.


Désert des agriates

St Florent, la vieille ville
Vendredi 3 juin : Saint Florent – Patrimonio - Nonza - Centuri

Nous passons un moment sur le port de Saint Florent à regarder les puissants bateaux de plaisance sortir, les voiliers y étant peu nombreux.

Remontée vers la côte ouest du cap corse jusqu’à Centuri : Patrimonio et ses caves à vin, Nonza : un village dont les maisons sont soudées aux falaises, Canari nichée sur un promontoire, Minerbio, Pino et enfin Centuri qui est un tout petit port spécialisé (premier port français pour la langouste), et le Saint Troppez pour les Italiens. Malheureusement, la mentalité est très différente de celle de L’Ile Rousse : ici, l’arnaque l’emporte sur l’honnêteté et l’accueil.

À part ce fait, toute la côte ouest du cap corse nous a vraiment enchantés !


St Florent, le port

Nonza

Nonza, vieilles demeures
construites sur les rochers

De Nonza à Centuri
Arrivés tard (il faisait déjà nuit), nous avons pu bénéficier d’un désistement à l’hôtel ‘U Marina-ru’, qui se fait un peu tirer l'oreille lorsque je demande à voir la chambre, à moins qu'il ne s'agisse d'un trait de l'humour corse auquel je ne sois pas accessible.

D’humour, la patronne du ‘Langoustier’ n’en manquait peut-être pas lorsqu’elle répondit à mon interrogation quant à la part de frites facturée 3€ !, mais rendue nécessaire devant les quelques malheureuses frites servies avec le tout petit plat de moules : " Ici, vous n’êtes pas en Alsace " (j'avais eu le malheur de lui dire qu'en Alsace, il nous arrive de manger des moules autrement servies).

Il faut dire que Centuri est devenu le St Trop Corse et ce ne sont pas les vedettes du showbiz qui lésineront sur les prix. D’où les mauvaises habitudes prises par les commerçants.

Samedi 4 juin : Centuri - Bastia

Ce port est décidément attachant et nous décidons d’écrire nos dernières cartes postales de la terrasse du restaurant 'U cavallu di Mare'.

La côte Est du cap n’a plus rien à voir avec celle qui nous avait tellement plu vendredi. Nous demandons à un pêcheur de 'Santa Severa' s’il connaît le catamaran ‘Taheke’, sur lequel nous avions pensé pouvoir faire une excursion au grand large." Il n’est plus dans le port ", me répondit-il.


Le petit port de Centuri

Fête de St Erasme,
patron des pêcheurs
Alors, dans ce cas, nous filons sur Bastia. Nous arrivons à Bastia juste à temps pour faire nos emplettes au supermarché (car demain, c’est dimanche.) Il est vingt heures, il est temps de penser à trouver une chambre. Le premier essai (avant de faire les courses) avait été catastrophique : ‘L’hôtel Napoléon’, en plein centre ville sur une rue à grand trafic, vieillot peut-être, mais aussi crasseux et surtout, chose importante pour nous : pas de parking, au vu de cela le prix n’était pas piqué des hannetons !

" Des hôtels avec parking, vous n’en trouverez nulle part dans Bastia ! ", me dit l’hôtelier. Nous sortons alors de Bastia, trouvons une cabine téléphonique et téléphonons à l’une des adresses de chambres d’hôtes qui figure sur le listing que nous avions imprimé à partir d’Internet avant de partir.

Nous tombons bizarrement sur un central téléphonique où l’on nous répond que l’adresse en question, ainsi que les autres adresses à Bastia et ses environs étaient complètes, mais que tout ce qui était possible de faire pour nous dépanner, serait fait. Nous devions rappeler ce même numéro dans les cinq à dix minutes qui suivaient. Nous avons mis à profit ce laps de temps pour nous commander une pizza à un pizzaolo ambulant qui se trouvait justement là ! En fait nous nous trouvons à Furiani (quartier célèbre par son stade, tout comme la Meinau à Strasbourg) et les personnes ayant passé leur commande de pizza par téléphone défilent en un ballet incessant.

Lorsque nous rappelons, on nous indique un numéro de téléphone qui est celui d’une mission catholique polonaise. Nous appelons donc à ce numéro en nous annonçant de la part de ‘Christine de San Martino di Lota'. Une voix parlant un français approximatif nous répond "Aucun problème, de la place il y a". Ouf !
Nous avions en fait déjà repéré et noté avant de partir en Corse cette ‘Maison Sainte-Hyacinthe’ spécifiée dans le GDR, mais je cherchais sur Bastia et non pas dans les environs.

Le temps de retraverser Bastia et nous arrivons vers 22h à la fameuse Maison Sainte-Hyacinthe où une religieuse nous reçoit et nous fait voir la chambre qui est plus qu’honnête en comparaison de l’hôtel Napoléon à Bastia. Elle nous fait entrer dans un bureau pour les modalités courantes. Là, nous lui expliquons à sa demande le cheminement qui nous a conduit jusqu’à elle et l’interrogeons à notre tour sur ce lieu à la fois religieux et hôtelier. C’est à ce moment, inexplicable pour moi, où je me vois lui demander : " Et vous rentrez beaucoup d’argent ? "
Lapsus on ne peut plus significatif pour dire : " Et vous accueillez beaucoup de monde ? "
Je me rendis compte immédiatement que j’avais dit quelque chose de travers et qui ne me ressemblait en aucun cas, ce dont Michèle me fit la remarque discrètement, une fois sortis du bureau. A la réflexion, je pense que le fait que je m'interdisais d'employer le terme 'client' m'a perturbé, tout bêtement.


Page Précédente   PAGE SUIVANTE
Page d'accueil