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Mercredi 1er
juin : L'Ile Rousse Petite
promenade sur la presquîle vers
son phare que nous voyons de la terrasse
de notre sympathique studio. Ce bout de
rocher de granit rose, cette presquîle
nest reliée au continent que par
un petit pont et cest sans doute ce
petit bout de rocher rose ou rouge, selon
lheure de la journée, qui a donné
son nom à la ville : LIle
Rousse.
Déjeuner très sympathique rue
Napoléon au restaurant À Quadrera
où le menu à 17.30 était de
qualité et bien servi (ce qui n'est pas
évident en Corse.) Laccueil et la
gentillesse du patron nous font du bien (il
y avait longtemps). Lapéro nous a
été offert (GDR). Il faut ajouter que laccueil
à lhôtel était tout aussi
fortifiant. Je ne sais si cest un
hasard, mais maintenant que nous avons
presque fait le tour de la Corse, cest
dans cette région de lIle Rousse
que laccueil était vraiment
présent.
Nous flânons ensuite le long dune
des trois plages au sable blanc qui se
trouvent en pleine ville.
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CLIQUER
sur les photos miniatures |
L'île rousse |
On ne s'en lasse pas ! |
Avec sa tour génoise. |
Jeudi 2 juin :
Ile Rousse - désert des Agriates - Saint
Florent Un peu avant le
désert des Agriates, nous nous arrêtons
à une ferme auberge, depuis le temps que
nous en cherchions une (soit elles sont
fermées pour congé, soit elles ne sont
pas sur notre trajet). Donc au menu :
Beignets au brocciu, agneau grillé,
crème au caramel pour lun, soupe
au poisson avec un ragoût dagneau
et tarte au brocciu pour lautre, le
tout arrosé dun petit rosé et dun
bon café. Et en avant pour le désert,
le plein étant fait !
Le désert l'est seulement en raison
de l'absence humaine, ne vous attendez
donc pas à des dunes : ruisseaux,
sources, étangs, animaux, végétation
il y a et même quelques arbres ; mais
surtout des collines rocheuses, sur 40 km
de côtes intactes. Dans les années 80,
c'est le rachat lent et obstiné de la
façade maritime par le conservatoire du
littoral qui a permis de sauver cette
partie de l'île de menaces insistantes,
immobilières entre autres. Certains
corses y ont trouvé une autre
explication.
Nulle âme qui vive jusquà
Saint Florent.
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Désert des agriates |
St Florent, la vieille ville |
Vendredi 3 juin :
Saint Florent Patrimonio - Nonza -
Centuri Nous passons un moment
sur le port de Saint Florent à regarder
les puissants bateaux de plaisance sortir,
les voiliers y étant peu nombreux.
Remontée vers la côte ouest du cap
corse jusquà Centuri : Patrimonio
et ses caves à vin, Nonza : un village
dont les maisons sont soudées aux
falaises, Canari nichée sur un
promontoire, Minerbio, Pino et enfin
Centuri qui est un tout petit port
spécialisé (premier port français pour
la langouste), et le Saint Troppez pour
les Italiens. Malheureusement, la
mentalité est très différente de celle
de LIle Rousse : ici, larnaque
lemporte sur lhonnêteté et
laccueil.
À part ce fait, toute la côte ouest
du cap corse nous a vraiment enchantés !
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St Florent, le port |
Nonza |
Nonza, vieilles demeures
construites sur les rochers |
De Nonza à Centuri |
Arrivés tard (il faisait
déjà nuit), nous avons pu bénéficier
dun désistement à lhôtel
U Marina-ru, qui se fait un
peu tirer l'oreille lorsque je demande à
voir la chambre, à moins qu'il ne s'agisse
d'un trait de l'humour corse auquel je ne
sois pas accessible. Dhumour, la
patronne du Langoustier nen
manquait peut-être pas lorsquelle
répondit à mon interrogation quant à
la part de frites facturée 3 !,
mais rendue nécessaire devant les
quelques malheureuses frites servies avec
le tout petit plat de moules :
" Ici, vous nêtes pas en
Alsace " (j'avais eu le malheur
de lui dire qu'en Alsace, il nous arrive
de manger des moules autrement servies).
Il faut dire que Centuri est devenu le
St Trop Corse et ce ne sont pas les
vedettes du showbiz qui lésineront sur
les prix. Doù les mauvaises
habitudes prises par les commerçants.
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Samedi 4 juin :
Centuri - Bastia Ce port est
décidément attachant et nous décidons
décrire nos dernières cartes
postales de la terrasse du restaurant 'U
cavallu di Mare'.
La côte Est du cap na plus rien
à voir avec celle qui nous avait
tellement plu vendredi. Nous demandons à
un pêcheur de 'Santa Severa' sil
connaît le catamaran Taheke,
sur lequel nous avions pensé pouvoir
faire une excursion au grand large." Il
nest plus dans le port ",
me répondit-il.
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Le petit port de Centuri |
Fête de St Erasme,
patron des pêcheurs |
Alors, dans ce cas, nous
filons sur Bastia. Nous arrivons à
Bastia juste à temps pour faire nos
emplettes au supermarché (car demain, cest
dimanche.) Il est vingt heures, il est
temps de penser à trouver une chambre.
Le premier essai (avant de faire les
courses) avait été catastrophique :
Lhôtel Napoléon, en
plein centre ville sur une rue à grand
trafic, vieillot peut-être, mais aussi
crasseux et surtout, chose importante
pour nous : pas de parking, au vu de
cela le prix nétait pas piqué des
hannetons ! " Des
hôtels avec parking, vous nen
trouverez nulle part dans Bastia ! ",
me dit lhôtelier. Nous sortons
alors de Bastia, trouvons une cabine
téléphonique et téléphonons à lune
des adresses de chambres dhôtes
qui figure sur le listing que nous avions
imprimé à partir dInternet avant
de partir.
Nous tombons bizarrement sur un
central téléphonique où lon nous
répond que ladresse en question,
ainsi que les autres adresses à Bastia
et ses environs étaient complètes, mais
que tout ce qui était possible de faire
pour nous dépanner, serait fait. Nous
devions rappeler ce même numéro dans
les cinq à dix minutes qui suivaient.
Nous avons mis à profit ce laps de temps
pour nous commander une pizza à un
pizzaolo ambulant qui se trouvait
justement là ! En fait nous nous
trouvons à Furiani (quartier célèbre
par son stade, tout comme la Meinau à
Strasbourg) et les personnes ayant passé
leur commande de pizza par téléphone
défilent en un ballet incessant.
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Lorsque nous rappelons,
on nous indique un numéro de téléphone qui
est celui dune mission catholique
polonaise. Nous appelons donc à ce
numéro en nous annonçant de la part de
Christine de San Martino di Lota'.
Une voix parlant un français
approximatif nous répond "Aucun
problème, de la place il y a". Ouf
!
Nous avions en fait déjà repéré et
noté avant de partir en Corse cette
Maison Sainte-Hyacinthe
spécifiée dans le GDR, mais je
cherchais sur Bastia et non pas dans les
environs.Le temps de retraverser
Bastia et nous arrivons vers 22h à la
fameuse Maison Sainte-Hyacinthe où une
religieuse nous reçoit et nous fait voir
la chambre qui est plus quhonnête
en comparaison de lhôtel Napoléon
à Bastia. Elle nous fait entrer dans un
bureau pour les modalités courantes.
Là, nous lui expliquons à sa
demande le cheminement qui nous a conduit
jusquà elle et linterrogeons
à notre tour sur ce lieu à la fois
religieux et hôtelier. Cest à ce
moment, inexplicable pour moi, où je me
vois lui demander : " Et
vous rentrez beaucoup dargent ? "
Lapsus on ne peut plus significatif pour
dire : " Et vous
accueillez beaucoup de monde ? "
Je me rendis compte immédiatement que javais
dit quelque chose de travers et qui ne me
ressemblait en aucun cas, ce dont
Michèle me fit la remarque discrètement,
une fois sortis du bureau. A la
réflexion, je pense que le fait que je m'interdisais
d'employer le terme 'client' m'a
perturbé, tout bêtement.
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