Et dire qu'il s'agit d'un château !
Grenade : L'Alhambra.
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Vacances 2007, Espagne et Portugal 2/4 : Cordoue et Grenade.

Mardi 25 Septembre 2007 : Séville, Cordoue. (voir circuit)

Visite ce matin du Real Alcazar (palais royal) qui, étant facultative, permet à NF d’écrire ‘temps libre’ dans sa description du circuit.
Construit en plusieurs étapes, du XIIème siècle (époque musulmane) à l’époque chrétienne jusqu’à Phillipe II, certaines parties ont été édifiées à la même époque que l’Alhambra de Grenade. Dans la salle d’audience, nous admirons le retable de la vierge des navigateurs (1531-1536) du peintre Alejo Fernandez.

CLIQUER sur les photos miniatures

Alejo Fernandez,  vous connaissiez ?
Real Alcazar : le retable
de la vierge des navigateurs.

fut le principal édifice de l'islam en Espagne
Cordoue : la Mosquée Cathédrale.
Départ pour Cordoue en passant par Ecija, ville aux 12 clochers.

A Cordoue, nous avons droit à une visite guidée de Julio, sympathique et plaisantin. Elle commence par la cathédrale/mosquée. Des fouilles archéologiques ont pu montrer l’origine wisigothe de ce lieu. L’église des martyrs de St Vincent fut détruite (même si quelques matériaux ont été réutilisés), pour faire place à partir de 785 à la construction de la mosquée en 4 phases successives.
Lorsque Ferdinand III reconquit Cordoue en 1236, un rituel de purification de la mosquée ainsi que l’adjonction d’un sanctuaire furent effectués. Il est vrai qu’il devait être déjà assez frustrant pour des chrétiens, dont beaucoup avaient donné leur vie, de devoir célébrer leur culte dans une forêt de colonnes ! D’autres transformations seront faites au cours des siècles suivants. Ainsi que le formule un dépliant : ‘la cathédrale de Cordoue est le témoin vivant de notre histoire’.

En entrant dans cette cathédrale/mosquée, je ne peux m’empêcher de laisser échapper un ‘vingt dieux !’(pas un de moins) à la vue des 850 colonnes surmontées de deux étages d’arcs superposés, avec alternance de claveaux rouges (briques) et blancs (pierres) qui vous explosent la rétine, même si ceux construits durant la dernière phase de construction musulmane (coté Est) ne font que recopier les originaux avec des peintures rouges et blanches. C’est un spectacle réellement fascinant, je trouve.

Nous continuons par la visite de la Juderia (ancien quartier juif), avec ses ruelles aux murs blancs fleuris. Arrivés dans la péninsule ibérique dès l’antiquité, les juifs accueillirent si bien les musulmans au VIIIème siècle que ceux-ci leur confieront les négociations avec les chrétiens. La désignation ‘juifs séfarades’ viendrait de l’hébreu ‘sefarad’ signifiant ‘Espagne’.
Nous passerons devant la statue de Maimonide, célèbre juif de Cordoue.

Le mobilier, par contre ...
Une partie des 850 colonnes.
Ils ne pourront pas dire qu'ils manquent de pot !
Les ruelles de Cordoue.

Mercredi 26 Septembre 2007 : Jaen, Grenade. (voir circuit)

Une tisane camomille au citron contre le malaise en car est testée avec succès par Michèle. Elle pense que le café imbuvable de ce matin et une grande fatigue ne sont pas étrangers au malaise. Elle ne sortira du car que pour avaler un menu ‘spécial malade’ à midi.

Après un arrêt emplettes au milieu de champs d’olives, nous nous arrêtons à Jaen pour visiter le château de Santa Catalina (820m), d’où le point de vue est superbe. Un parador partage cet endroit au calme. Je note que les clients y sont tous espagnols. Les paradors sont des hôtels espagnols admirablement situés et avec tout le confort.

Après l’achat de 3 citrons au marché couvert, je visite seul la cathédrale. Enfin quand je dis seul... avec l’orgue qui m’accompagne. Quelqu’un vient me dire quelque chose que je ne comprends pas alors que je suis en train de filmer. Les gens quittent l’église, je comprends alors que l’on m’a demandé de sortir, pour cause d’office à venir je suppose.

A Grenade, l’excursion facultative dans le quartier musulman Albayzin, avec vue imprenable sur l’Alhambra depuis le Mirador San Nicolas, valait effectivement le coup. C’est là que se réfugièrent les Maures en 1492 lorsque les chrétiens reconquirent Grenade, point ultime de leur reconquête de l’Espagne. Et condition sine qua none pour rediriger les fonds nécessaires à la grande traversée.

Nous arrivons à l’hôtel 'Luna'. Cet hôtel ne faisant pas restaurant, le groupe va se restaurer dans l’hôtel /restaurant d'à côté faisant libre-service, dans un brouhaha indescriptible que 3 guitaristes n’arrivent pas à couvrir. Heureusement que Michèle était restée dans la chambre pour tenter de se reposer.

Bof.
Vue sur Jaen.

Grenade : l’Alhambra
vu du Mirador San Nicolas.
Jeudi 27 Septembre 2007 : Grenade. 

Ce matin, visite guidée de l’Alhambra et des jardins du Generalife (XIVème), donnée comme point d’orgue de ce circuit. Maria Lourdes, notre guide officiel, nous mène à travers des jardins très élaborés pour le moyen-âge puis dans l’Alhambra même, qui est un ravissement pour l’œil, même s'il reste avant tout une forteresse. Le stuc finement travaillé et omniprésent donne à ce lieu.son originalité.

Nous employons l’après-midi libre à visiter le centre de Grenade et à nous promener le long de la rivière Darro qui passe au pied de l’Alhambra.

Y'en a partout
Grenade : L'Alhambra, détail de stuc.
Très agréable.
Petite promenade.
Le soir, nous avons droit à un spectacle ‘Flamenco-Gitan’ dans un minuscule cabaret du quartier Albayzin. Spectacle tellement superbe que j’en enregistre les ¾. Une sangria bien fraîche nous sera distribuée pour tenir le coup.

Mais je laisse Michèle vous le dépeindre, elle le fait tellement mieux que moi :

Enfin du vrai, de l'authentique ! De vrais danseurs gitans et gitanes ayant le rythme dans la peau, se donnant corps et âme, dansent à deux mètres (même pas) devant nous, sur une toute petite estrade en bois. Leurs visages reflètent le tempérament, la passion et l'effort. La voix gutturale des chanteurs (de mon assise, je n'en vois qu'un), la flûte envoûtante, la guitare aux sons rythmés et énergiques, le claquement des mains, des pieds, des doigts, rythmant (donnant le tempo aux corps) les corps qui ondulent. La chorégraphie se fait déchaînée et la passion se communique au public ! Ce mélange de beauté sauvage et de débordement de vigueur est saisissant. Quel beau spectacle ! Les longues mains aux doigts effilés qui virevoltent avec souplesse, me fascinent.
Les jeunes hommes sont très typés, très minces, à la limite de la maigreur, et beaux, avec leurs cheveux longs ouverts, ils tapent, frappent le sol de leurs pieds avec fougue et une agilité ahurissante, qui par moment peut tenir de l'acrobatie. Leurs chaussures n'ont pas de fer, et pourtant des petits morceaux de parquet giclent de temps en temps. Par moment ils interrompent le zèle de leurs claquettes, et émettent comme un léger sifflement étouffé en faisant glisser, tout en le traînant, le talon de leur chaussure, c'est très sensuel !
Du vrai, pas du cinéma !

Ollé !
Soirée Flamenco.

Malaga : vue sur le port.
Vendredi 28 Septembre 2007 : retour sur Malaga.

Dernière journée du circuit NF : retour sur Malaga où nous effectuons un petit tour panoramique avant de rejoindre l’hôtel El Pinar. Prendrons-nous un jour de plus ici ? Nous déciderons en fonction de notre nuit.

Samedi 29 Septembre 2007 : Malaga.

La décision est prise : nous restons un jour de plus ici pour décompresser. Nous en avons besoin car depuis 8 jours, cela a été le stress total…

De plus, le linge laissé hier au-dessus de la baignoire n’est pas encore tout à fait sec. Deuxième lessive et repassage : Michèle est sur les genoux. J’essaye en vain d’appeler mes parents. Mario m’avait pourtant bien dit qu’il suffisait d’ajouter 0033 devant le numéro appelé ! En soirée, je relis la feuille glissée sous notre porte au début du circuit NF : y est donné la méthode pour appeler la France : c’est bien 0033 mais il faut impérativement ôter le 0 du début du numéro appelé. Bingo, je tombe sur la bande des 4 (comme je m’amuse à les appeler : mes parents et mes oncle et tante de Lannion) en train de fêter la St Michel. Zut, c’est vrai, je n’ai même pas pensé à souhaiter sa fête à Michèle !

Dimanche 30 Septembre 2007 : Gibraltar, Tarifa. (voir circuit)

Nous devons quitter la chambre avant midi. Cela nous suffira à peine pour tout recaser dans la voiture au parking, sortir de celui-ci puis se garer un peu plus loin afin de revenir profiter enfin d’un peu de repos à l’ombre dans le parc de l'hôtel "El Pinar". Enfin quand je dis de repos… à 50 m de l’autoroute et avec la radio fracassante de la piscine. Mais cela nous permet de faire notre programme et de prévoir à peu près le parcours. Nous sommes enfin seuls et tranquilles, à pouvoir gérer notre temps par nous-mêmes, nous soufflons un peu, un tout petit peu ( deux heures !). Car il faut bien le dire, depuis notre départ de Strasbourg, la route a été bien longue, et nous n'avons pas eu le temps d'effacer la fatigue de ce long trajet avant le circuit avec NF.

Nous nous mettons en quête d'un hypermarché pour faire le plein d'essence. A la pompe, des personnes bienveillantes me viennent en aide, car son fonctionnement est très différent de chez nous : ainsi, on ne demande pas pour tant et tant de litres d'essence, mais pour tant et tant d'argent, et en pictogrammes !
Le long de la côte jusqu’à Gibraltar est truffé de logements construits à la chaîne. La spéculation immobilière semble plus développée qu’en France. On ne voit que des grues et des grues par centaines. Certains risquent de s’en mordre les doigts.

(J’ai ainsi pu lire dans le nouvel obs. du 29 mai 2008 que l’endettement du secteur immobilier en Espagne atteignait 300 milliards d’euro et que l’on comptait 600 000 logements invendus, les faillites se multiplient. D’après le ministre de l’économie espagnol : " on est passé de 450 000 mises en chantier par an à 800 000 en 2006, quand on commet des excès, on finit toujours par les payer ".)

Ils sont fous, ces bétons !
La folie constructive en Espagne.
Appartient à la couronne depuis 1713 (traité d'Utrecht)
Gibraltar : le fameux rocher.
Arrêt à Gibraltar pour admirer le fameux rocher et tous ces bateaux en attente, tankers et "bateaux containers". Certains transportant d’énormes sphères oranges m’intriguent. Du gaz ?
Nous assisterons à l’atterrissage d’un avion, au raz de l’eau et des immeubles. Rien ne nous fait sentir ou deviner que nous sommes en territoire britannique. Il est étrange aussi de se dire qu'un autre continent se trouve en face, à une vingtaine de km.
Le Rocher et le mont Abyla (Ceuta) constituent les deux colonnes d'Hercule qui contrôlent un des lieux de passage les plus anciens du monde.

Nous continuons sur Algeciras : d’énormes éoliennes sur pieds métalliques nous impressionnent. Nuit à Tarifa dans un hôtel simple mais sympha : la Mirada.

Lundi 1er Octobre 2007 : Cadix, journée panique.

Tout commence bien. Le trajet vers Cadix n’est que d’une cinquantaine de kilomètres. Nous nous trouvons au milieu d’un immense champ d’éoliennes, sur pylône cette fois. Nous prenons le temps de faire des emplettes dans un carrefour de la banlieue de Cadix. Ce n’est que vers 15-16h que nous pénétrons dans Cadix, qui nous enchante au début par son entrée colossale et ses paquebots en pleine ville. Nous essayerons tout d’abord le ‘Parador’ au milieu d’un parc au bout de la ville : il ne reste de place que pour le lendemain. Je cours d’un hôtel à l’autre dans la vieille ville mais ils sont tous pleins, trop chers et en plus sans parking : il nous faut donc dire adieu à Cadix, trouver un hôtel sur la route vers le Portugal, quitte à revenir le lendemain.

Les prochains affichent complet également. Il fait déjà nuit et l’Espagne est de plus en plus mal éclairée. Le manque de panneaux se fait cruellement sentir. Au bout d'un moment, nous nous arrêtons à une station service et demandons notre chemin avec l'aide d'un petit mot sur lequel nous avons écrit le nom de la route que nous cherchons et qui n'est indiquée nulle part. Le pompiste, avec un grand sourire et pas du tout surpris, nous laisse entendre qu'il lui arrive souvent de dépanner les gens devant ce manque de signalisation routière. Une fois remis en selle, nous arrivons à un village nommé Céres, je crois (à ne pas confondre avec Jerez, dans le coin). Les rues sont de plus en plus étroites et je fais l’erreur de prendre une rue interdite à la circulation (il me semble en effet avoir vu un panneau blanc cerclé de rouge, je dis bien il me semble). Au bout de 300m, un cul de sac, en fait une entrée-sortie de parking souterrain. Et pour faire demi-tour, no cuestión !!! Je ne vois plus quoi faire ; Michèle prend le volant, tente de manœuvrer en se servant de la sortie du parking pendant que je m’occupe de bloquer les véhicules qui veulent en sortir (ce qui ne va pas sans quelques gueulantes), et heurte en reculant un véhicule en stationnement gênant. Son propriétaire arrive sur les lieux. Énervé, je veux en finir au plus vite et lui demande combien il veut. Il n’a pas l’air de l’entendre ainsi et s’excite. Une femme parlant l’anglais intervient et prend les choses en main. Elle va faire une photocopie de ma feuille d’assurance chez elle; je la suis. En revenant, Michèle a fini par convaincre le 'jeune emporté aux yeux de braises' (dixit Michèle) de remplir un constat. Car au départ, il refusait tout, se satisfaisant de notre photocopie, avec laquelle il prétendait être couvert. Il me faut encore faire la copie de son assurance et qu’il déplace son véhicule pour que nous puissions effectuer un demi-tour (et encore, nous aurons du mal). Nous voici enfin sortis de cet enfer ! Il nous faut encore trouver un hôtel, ce qui finira par arriver mais à une distance telle de Cadix que nous abandonnerons toute idée de retour le lendemain… non, je veux dire aujourd’hui !


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