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Une visite du
Japon en 4 semaines, donc forcément succincte.
Elle décrit néanmoins quelques aspects de la
vie nipponne. |
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Kyoto
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La première partie de
ce voyage figure dans ce même site sous le titre
: 'Le Transsibérien'. Notre billet comprenait la
traversée de la mer du Japon, de Vladivostok à Yokohama.
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Les phrases en italique
et les notes ont été ajoutées au carnet
original. |
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Vendredi 27
juillet 1979 : Arrivée à Yokohama. Ce
matin, après un cours de japonais
rondement mené par le Japonais de notre
cabine, je fais une dernière partie d'échecs
sur le pont avec un russe, très
intéressante, que je paume également.
Après déjeuner, nous sommes déjà dans
la baie de Tokyo. Il fait noir au-dessus
de la capitale et la chaleur est très
humide depuis ce matin.
Nous arrivons à Yokohama à cinq
heures, cest-à-dire à quatre
heures, heure japonaise. Le problème
majeur est que nous navons rien
retenu pour ce soir et nous ne sortons
pas de la douane avant cinq heures et
demie. Nous essayons dabord lauberge
de jeunesse de Yokohama par téléphone
mais elle est complète.
Un russe du bateau nous avait
présentés à un japonais et celui-ci
nous avait proposé de nous emmener en
car jusquà Tokyo. Cest
finalement ce que nous avons fait. Un
autre japonais qui nous avait pris en
main nous débarque et essaye de nous
trouver une chambre pas trop chère
pendant plus dune demi-heure.
Toutes les auberges de jeunesse sont
complètes et le prix moyen des chambres
se situe entre 8000 et 10 000 yens (200
F). Finalement, il nous en trouve une
pour 6 000 yens. Il nous y emmène en
taxi : vraiment accueillant ce
japonais ; il travaille d'ailleurs
au Japan Travel Bureau.
Lhôtel est de la catégorie
" Business ". Les
hôtesses à l'accueil ne comprennent
absolument rien mais narrêtent pas
de rire. La chambre est toute petite et
sans lavabo. Deux petites paires de
babouches nous attendent à lentrée,
ainsi que deux espèces de grandes robes
de chambre.
Nous descendons au bar manger des
spaghetti puis allons au bain. Il sagit
dune grande salle carrelée avec
des petits robinets et des poires de
douche aux parois ainsi que des petits
tabourets pour s'asseoir. Il y a aussi un
grand bain dans un coin, mais nallez
surtout pas dedans avec votre gant et
votre savon, ce nest pas fait pour
ça. On ne va se baigner quune fois
bien lavés, et dans le but de se
détendre. Certains japonais se
déplacent ici sans aucune gêne, dautres
portent leur serviette devant eux. Il en
va de même chez les femmes, me dira Anne-Marie.
Nous demandons ensuite au
réceptionniste de nous réserver autre
chose pour les jours suivants. Il ne
réussit à nous trouver quelque chose
que pour le lendemain dans une des
auberges de jeunesse.
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Samedi 28 juillet :
Tokyo. Nous laissons nos sacs
à dos à lhôtel et filons au
centre ville pour aller au Tourist
Information Center (T.I.C.). Là, nous
retrouvons presque tout le transsibérien.
Nous y prenons un tas de renseignements
et téléphonons à un endroit appelé 'English
house' où nous pourrons loger dimanche
et lundi soirs pour 3 000 yens par jour
et par couple.
Nous changeons ensuite de largent
et filons à la poste restante où Anne-Marie
récupère une lettre de ses parents.
Après le déjeuner, nous nous rendons à
Shibuya où je cherche en vain le bureau
des étudiants japonais. Shibuya est un
grand centre commercial avec tout un tas
de petites boutiques. Anne-Marie passe
une bonne heure à essayer des perruques.
Depuis ce matin, elle souffre de lil
et prend plein daspirine.
Nous remontons sur lhôtel
chercher nos bagages, puis allons jusquà
lauberge de jeunesse Yoyogi
en taxi car nous étions sur les genoux.
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Toutes les
miniatures peuvent être agrandies en
cliquant dessus
Plan du métro de
Tokyo
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Dimanche 29
juillet : Ginza (quartier
de Tokyo) et visite à une famille
japonaise. Le matin, après
avoir transporté nos sacs à lEnglish
house, nous nous rendons comme tout bon
français à la Tour de Tokyo, haute
de 333 m, située à Shiba et qui
ressemble comme deux gouttes deau
à la Tour Eiffel (mis à part sa couleur
rouge), mais pèse deux fois moins lourd,
ce qui démontre, disaient les prospectus,
que lacier japonais est de
meilleure qualité (ils ont juste un peu
oublié que les deux tours n'ont pas
été construites à la même époque).
Anne-Marie en profite pour aller à linfirmerie
de la Tour car son il va de plus en
plus mal et la paupière enfle. Là, on
lui refile quelques médicaments qui
arrêtent la douleur presque
immédiatement. Cest déjà quelque
chose.
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Ensuite nous descendons
à Ginza, immense quartier commercial,
où lactivité est à son maximum
justement le dimanche. C'est la première
fois que nous voyons de larges passages
piétons qui traversent un carrefour en
diagonale. Nous rentrons assez tôt
pour faire un brin de toilette et nous
changer car ce soir nous allons rendre
visite à une famille japonaise. Nous
nous y rendons en métro, puis la
personne vient nous chercher devant la
station. Il sagit de bénévoles
qui acceptent de recevoir des étrangers
après le dîner. Ceci est organisé en
anglais, par le T.I.C. et les chemins de
fer japonais. Nous entrons dans une
petite maison où il faut quitter ses
chaussures et enfiler des pantoufles.
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Tokyo - Le quartier
de Ginza |
Nos hôtes nous offrent
plein de petites choses à manger ainsi
que du thé froid. Mais la conversation
reste difficile. Elle est dentiste, lui
agent de relations humaines dans une
entreprise. Nous parlons de la France, de
notre voyage, des poupées japonaises qui
trônent tout autour de la pièce, mais
ils ne nous posent guère de questions.
Après échange de quelques cadeaux, nous
prenons congé. |
Lundi 30 juillet
79 : Les billets de retour. Anne-Marie ayant toujours très
mal à lil et ayant
maintenant vraiment peur, nous nous
rendons à un hôpital international
juste à côté. Une sur italienne
parlant très bien le français nous
prend en charge. Nous pensions à un coup
de froid ou à une piqûre dinsecte.
Il nen est rien, cest une
infection de la paupière. Donc :
antibiotiques et pommade. Coût de lopération
(visite et médicaments) : plus de
7000 yens qui ne nous seront remboursés
quune fois de retour en France. Lenflure
doit se résorber petit à petit sinon il
faudra effectuer une intervention en
coupant à lintérieur de la
paupière.
Étant un peu rassurés, nous nous
rendons au centre ville pour chercher nos
billets de retour.
Car si nous pensions au départ
pouvoir faire un tour du monde, nous
devons vite nous rendre à l'évidence :
la vie au japon est tellement chère que
nous n'y arriverons jamais, à moins d'y
passer en coup de vent. Alors autant
prendre notre temps pour visiter
correctement ce fameux empire du soleil
levant et rentrer directement.
Nous voulions commencer par Egypt Air,
mais rentrons dabord dans une
agence juste à côté. Ils nous
proposent deux possibilités à prix
raisonnable : par la Coréan avec
arrêt à Séoul et par la Pakistan avec
stopover (halte) à Manille, Bangkok et
Karachi, les deux au même prix :150 000
yens (3000 F). Cest déjà ça,
mais nous voulons aller voir plus loin.
Nous avons bien fait une douzaine dagences
qui proposaient des vols à 320 000 yens,
cest-à-dire le tarif plein. Puis
nous sommes rentrés dans un minuscule
kiosque installé sous un pont ; on y
rentrait difficilement à deux ; à trois,
cétait pas possible ! Le gars
nous propose le même vol de la Coréan
pour 145 000 yens. Mais nous préférons
finalement la Pakistan à cause des trois
haltes possibles. Nous nous donnons une
nuit de réflexion et rappelerons demain.
Nous pensions nous rendre au palais
impérial, mais il se fait tard et nous
le remettons à demain.
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Mardi 31 juillet :
Le marasme. Cest la
journée où rien ne marche, mais alors...
absolument rien ! Sauf lil
dAnne-Marie qui commence à
désenfler et elle na plus du tout
mal.
Le matin, nous partons à Ginza à la
recherche dun matelas fin pour le
camping. En route nous essayons de manger,
mais on se fait partout remballer parce
qu'il est trop tôt. Nous rentrons dans
deux ou trois grands magasins mais ne
trouvons pas de matelas ou alors des trop
gros. Par contre, nous nous amusons bien
dans les rayons jouets surtout avec les
jeux vidéos sur télé. Ensuite nous
allons à lhôtel Impérial pour
assister à une cérémonie du thé. Mais
pas de chance, il y avait des travaux
cette semaine et donc pas de cérémonie.
Bon, alors on va voir le Palais Impérial.
Mais on ne peut pas y pénétrer, juste
voir les jardins Est, nous dit un garde.
Alors, ni une ni deux, on y va. Nous nous
heurtons à une porte close : jardin
fermé à seize heures et il est seize
heures trois ! Quà cela ne
tienne, on va aller voir des
entraînements de karaté, cest
justement lheure : de seize à
dix-huit heures. Nous mettons bien trois
quart dheure à trouver lendroit
exact, les gens nous renvoyant de-ci de-là.
Daprès le dépliant du T.I.C., cest
situé au 2e étage du Ping-pong
Center. Quand nous arrivons enfin au Ping-pong
Center, c'est pour y découvrir que lassociation
de karaté a déménagé.
Alors là, on en a vraiment marre,
mais marre ! Pour se changer les idées,
nous voulons nous payer un tour de
manège juste à côté. Il sagit
de plates-formes qui montent et
descendent à laide dun
parachute guidé par un câble. Nous
tournons autour pour essayer de trouver lentrée,
puis une deuxième fois, mais à lheure
actuelle, nous ne savons toujours pas où
elle est !
Sur ce, nous allons nous coucher en
espérant que le lendemain nous sera plus
heureux.
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Mercredi 1er
août : La cérémonie du thé. Cest
lanniversaire dAnne-Marie.
Elle est toute contente de sa bague bien
que deux jours plus tôt, elle mait
dit avoir des goûts tout à fait
différents en matière de bijoux. Elle a
eu aussi droit à une carte que javais
achetée hier en vitesse. Linscription
en japonais sest avérée par la
suite être une sorte de vux de
mariage. Ben quoi, tout le monde peut se
tromper!
Après avoir fait un peu de lessive, nous
allons visiter ce fameux jardin Est du
parc impérial. Finalement, il nest
pas si terrible que ça !
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De là, nous
téléphonons à divers endroits afin d'assister
à une cérémonie du thé. Ce qui se
fera à lhôtel Okura pour 900 yens
chacun ; ce nest pas donné! Une
dame en kimono nous apporte dabord
une petite pâtisserie, puis commence à
officier, car il sagit bien de cela.
Après avoir mis tout en sa place exacte,
elle nettoie le bol, verse un peu de
poudre de perlimpinpin verte, y ajoute de
leau, mélange en battant avec un
espèce de battoir en bois, transvase de
leau pour maintenir le niveau de la
théière constant, puis vient nous
servir. Elle recommence lopération
quatre fois (deux fois deux personnes)
car nous en redemandons. Ce nest
pourtant pas très ragoûtant à la vue.
Il sagit dun bouillon vert
avec plein de bulles, mais au goût cest
pas trop mauvais. Anne-Marie prend
ensuite la place de la dame pour que je
puisse prendre une photo. |
La cérémonie du
thé. |
Nous nous rendons ensuite
au parc dUeno où nous visitons par
hasard un temple. Ensuite, comme je
voulais emmener Anne-Marie faire un tour
de barque sur le petit lac du parc, le
gars chargé de la location nous vide car
il navait plus envie de travailler. |
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